Vincent Ganivet expose ses oeuvres au Volume. Depuis des années, l’artiste travaille sur le détournement. Ses réalisations sont un mélange de savoir faire et de techniques ancestrales, avec des matériaux contemporains.
L’artiste plasticien, né à Suresnes, en 1976, s’est notamment fait connaître par des arches monumentales en parpaings, des détournements de matériaux ou processus industriels qui constituent le leitmotiv de sa pratique artistique.
Monstres de briques et animaux de béton
Blocs de bétons, parpaings, containers, bois, briques, ciment, ce sont les matériaux bruts que sculpte Vincent Ganivet. « Des matériaux neufs, vulgaires, normaux que généralement on recouvre, moi je les mets en œuvre façon orfèvre. »
Cet artiste issu des Beaux-Arts a commencé sa carrière professionnelle dans le bâtiment : « J’ai appris tous les métiers. J’étais alors passionné par la vidéo et le dessin, la sculpture est venue progressivement au contact des matériaux. »
Auteur d’architectures précaires, l’artiste se joue des points de rupture. Il imbrique, empile, construit, dresse, et détourne les matériaux. Monstres de briques, animaux de béton, l’artiste fait vivre la matière avec une incroyable légèreté.même avec des sculptures monumentales. Il dit avoir emprunté à l’architecte catalan Antoni Gaudi « la technique de la chaînette », ou comment faire tenir début un arc de béton sans qu’il ne s’écroule.
Grâce à son installation en Bourgogne, l’artiste travaille sereinement, sans contraintes d’espace. Car ses réalisations sont trop lourdes à déplacer. « Je me rends sur les lieux d’exposition avec les gabarits de montage. J’achète les matériaux sur place pour la construction », confie-t-il.