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17 septembre 2019 2 17 /09 /septembre /2019 12:23
Landerneau.
CABINETS DE CURIOSITES
Jusqu'au 3 novembre
Le musée de la chasse aime piéger le visiteur
Bêtes empaillées, trophées de chasse, boîtes de conserve d’animaux sauvages. Le musée de la chasse et de la nature expose une centaine d’œuvres à Landerneau (Finistère). L’objectif : interroger relation entre l’homme et l’animal.
Bêtes empaillées, trophées de chasse, boîtes de conserve d’animaux sauvages. Le musée de la chasse et de la nature expose une centaine d’œuvres à Landerneau (Finistère). L’objectif : interroger relation entre l’homme et l’animal. | VINCENT MOUCHEL

Cinquième volet de notre série d’été dédiée aux cabinets de curiosités du Fonds Hélène et Edouard Leclerc. Ce samedi, on découvre le cabinet « fictionnel » de la chasse et la nature.

On aurait presque l’impression de pénétrer dans l’antre du chasseur. Au mur sont accrochés ses trophées : la tête empaillée d’un cerf, un sanglier, un ours. En face, des appeaux, ces instruments à vent qui imitent le bruit de l’animal pour l’attirer. Et puis au centre, une bête hybride : un faisanglier. Pourtant ici ce n’est pas l’animal qui est piégé mais le visiteur.

« Sont-ce des objets naturels ou trafiqués, création de la main de l’homme ? » soulève Claude d’Anthenaise. Le directeur du musée de la Chasse et de la Nature, à Paris, a prêté une centaine de pièces au Fonds Hélène et Edouard Leclerc.

Ne vous méprenez pas, ce cabinet de curiosité n’est pas un hommage au chasseur et son activité. « L’idée est d’interroger notre relation avec l’animal et la nature, qui ne cesse d’évoluer à travers les époques », rappelle Claude d’Anthenaise. Il précise : « Tout ce que je présente est sur le thème de la fiction. Les œuvres sont des représentations. »

Peut-on mettre la nature en boîte ?

Les appeaux n’ont par exemple jamais servi à la capture d’oiseaux ou de gibiers. Ils ont été créés de toutes pièces par Jean-Luc Bichaud dans un but artistique. Les quarante boîtes de conserve affichant de la viande de zèbre, d’éléphant ou de crocodile de Cuba sont conçues par le graphiste Christophe Jacquet, sensible aux espèces menacées. « Ça n’a jamais existé mais cela fait réfléchir : peut-on mettre la nature en boîte ? » note le directeur du musée.

Les bêtes imaginaires

L’artiste Julien Salaud est également à l’origine du faisanglier évoqué plus haut, bête imaginaire au même titre que les dahus, les jackalopes ou les licornes. Ces chimères étaient parfois exposées chez le chasseur ou dans les cabinets de curiosités du XVIIe siècle pour impressionner les visiteurs. Les taxidermistes s’amusaient à rajouter de la peau pour grossir l’animal ou lui changer de dentitions afin qu’il apparaisse plus féroce.

« De nos jours, les taxidermistes ne cherchent plus à accentuer cet aspect. J’ai par exemple commandé un spécimen de loup naturalisé pour le musée, commence Claude d’Anthenaise. Je m’attendais au grand méchant loup et en réalité on a juste envie de le caresser. Il y a eu un changement de préjugé sur l’animal. » Tout n’est donc qu’une question d’image.

Bézoard, le calcul rénal magique

Mais certains spécimens insolites ne leurrent personne. À l’image du Bézoard monté sur du verre de murano. Ce nom un peu barbare désigne les calculs rénaux retrouvés dans les panses des vaches ou des chevaux. Au Moyen-Âge et jusqu’à la Renaissance, la population ne comprenait pas comment ces pierres si imposantes avaient pu arriver là.-2018-0547

Jusqu’au 3 novembre, exposition « Cabinets de Curiosités », Fonds Hélène et Édouard Leclerc, rue des Capucins, à Landerneau (Finistère). Ouvert tous les jours, de 10 h à 19 h. Plein tarif : 8 €.

Landerneau. Le musée de la chasse aime piéger le visiteur
 

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